Les formations brise-lames…

Ça commence par un rêve d’enfant et continue par la recherche d’un métier nous correspondant en post-bac, ou la volonté de faire une reconversion professionnelle plus épanouissante dans le domaine que l’on chérit depuis si longtemps : prendre soin des autres, de l’humain ou de l’animal, les aider à s’élever, à surmonter les épreuves de la vie. Ça part de belles intentions et de grandes espérances.

Pourtant…

Ces dernières années, en santé et bien-être animal ou humain, on trouve de tout. De tout et de n’importe quoi, surtout en propositions de formations : ostéopathie, shiatsu, masseur, physiothérapeute, kinésiologie, communication animale, éducation canine, reiki, soins énergétiques, naturopathie, toilettage canin, podologie équine, et autres multiples disciplines apparentées. Toutes ont pour objectif de créer un mieux être et une meilleure compréhension de son patient (et de soi! Même inconsciemment). Sur le papier. Quand la formation est de qualité.

Ici je vais surtout aborder le domaine ostéopathique puisque c’est évidemment le sujet que je connais le mieux. Mais, pour avoir discuté et échangé avec des professionnels d’horizons divers, on retrouve les mêmes problématiques dans quasi toutes les pratiques citées plus haut.

Le problème majeur n’est pas d’être praticien. Le problème majeur est de trouver et de suivre une formation qui puisse vous amener là où vous le souhaitez. C’est-à-dire à « prodiguer du bien » à l’être qui s’en remet à vous et pouvoir vivre de votre métier correctement sur base de connaissances solides.

Or, ces formations sont bien souvent longues et représentent un investissement financier assez conséquent… Pour exemple, mes études se sont déroulées sur 5 ans à raison de près de 50 000 euros d’école ; ceci sans compter les frais courants alimentaires, de logement, de déplacements…

Alors des rêves et des espérances peuvent s’évanouir comme une vague sur la digue. Obstacle infranchissable….

Que faire?

On va voir si l’on peut trouver une solution malgré tout, si l’on peut passer par l’interstice d’un brise-lames : plus poreux, perméable et donc plus concilient avec nos critères de recherches. Que puis-je trouver qui ressemble à ce que je veux faire mais en plus rapide et en plus abordable? Sauf que, si la voie sans digue promettait un libre déversement de « l’eau de la connaissance » jusqu’à vous, la voie du brise-lames n’en laisse filtrer qu’un mince filet…

C’est humain de chercher un chemin plus « facile ». C’est humain de vouloir faire ce que l’on veut de notre vie professionnelle. Je ne vous blâme pas, vous qui êtes face à ce dilemme ; je blâme les formations qui, dès lors, s’offrent à vous.

A suivre donc, un florilège de ce l’on peut trouver sans trop avoir à chercher… Je ne vous indique volontairement pas les sources de ces propositions. Il n’est pas nécessaire de leur faire plus de publicité ni de leur jeter des pierres puisqu’elles ne font que répondre à une demande réelle du consommateur. Car oui, il s’agit juste de vous vendre un produit, l’approche d’une santé plus holistique, lié à la promesse de développement personnel, représente aujourd’hui une manne financière incroyable. Par ailleurs, ces aperçus reflètent malheureusement des descriptions types de ce genre de formations. Et j’ai une pensée toute particulière (indice concernant le fond de cette pensée : j’ai eu un mal au cœur couplé à un mal de tête) à celles évoquant le mot « ostéo »…

  • « Notre formation en naturopathie traite du corps humain, de ses besoins et de ses maux. Elle couvre de nombreuses méthodes pour les combattre et les atténuer. Voici certains thèmes abordés : le corps et son fonctionnement, l’hygiène de vie, la nutrition, les agressions du quotidien et les risques encourus par notre corps (approche externe et interne), aromathérapie et phytothérapie, les ressources insoupçonnées de l’esprit dans le corps, infos techniques dynamiques complémentaires : massages, sophrologie, hydrologie, méditation, etc. » → en ligne, 195 euros

  • « La formation en Ostéothérapie […] que je propose, permet à tous, d’apprendre une technique de soins innovante, efficace et rapide d’application. Elle s’adresse aux thérapeutes, à toute personne désireuse d’apprendre un nouveau métier, aux personnes en reconversion, ou juste pour intervenir sur ses proches. Elle vous surprendra par les résultats que vous obtiendrez. Après un minimum de 3 mois de pratique, le stagiaire doit être capable de mener à bien une séance d’ostéothérapie, ces compétences acquises, tant théoriques que pratiques, seront évaluées en cabinet par [le formateur] et sanctionnées par une attestation de formation niveau 2 et une inscription dans l’annuaire interne des Ostéothérapeutes. » → 7 jours, tarif non accessible sans inscription préalable à ladite formation (et vous m’excuserez mais je n’ai pas eu la foi d’envoyer un mail pour avoir plus de renseignements concernant cette question…)

  • « Le Reiki Kundalini est une manière efficace de nettoyer les chakras, d’ouvrir et de renforcer les canaux d’énergie du corps. Il aide à éveiller la Kundalini avec douceur. Toute personne peut travailler et utiliser le magnifique enseignement qu’est le Reiki Kundalini. En recevant cette initiation, un grand changement vibratoire s’opère en vous et permet d’accélérer le processus d’évolution personnelle et spirituelle. » → en ligne, 69 euros (en promotion, quelle chance!)

  • « La formation de Praticien en Equilibrage Cranio-sacré […] issue de l’ostéopathie Poyet, de la médecine chinoise et du magnétisme reiki, destinée aux thérapeutes et à ceux qui projettent de le devenir, comprenant l’abord du péricarde. » → 5 jours, 896 euros

  • « Une formation professionnelle complète pour apprendre 5 métiers : Éducateur Canin, Comportementaliste félin, Assistant vétérinaire, Soigneur animalier et Cavalier soigneur. Vous avez le choix de valider l’ensemble des métiers ou seulement ceux qui vous intéressent. Notre objectif ? La réussite de votre projet de reconversion dans les métiers animaliers, et pour cela nous vous donnons toutes les cartes en main pour choisir votre job de rêve, pour apprendre de nouvelles compétences, valider votre diplôme et trouver un emploi rapidement dans le secteur de l’éducation et des soins animaliers. [Nous avons] développé une méthode d’apprentissage à destination des adultes en reconversion. » → en ligne, tarif sur inscription au site

Ces cinq exemples sont tous, je cite l’un d’entre eux, « accessibles aux personnes passionnées, particuliers ou professionnelles », et vous proposent de vous installer professionnellement pour dispenser vos soins et conseils, sans aucun souci d’éthique ni de morale, après votre passage entre leurs mains. Enfin leurs mains, quand elles ont une substance… la formation en ligne dans ces domaines est une pure aberration! Rien que ce fait devrait vous alerter quant à la qualité promise. Sans parler de promotions tarifaires.

Et puis, ô surprise, être un particulier passionné ne suffit pas pour basculer en tant que professionnel après 5 jours de formation sans prérequis. Et un professionnel établit qui sera passé par un cursus reconnu où il aura acquit de solides connaissances n’ira probablement pas vers ce genre de formations pour complémenter celle de base… Les professionnels mentionnés seront donc en majorité issus de formations du même acabits que celles que nous sommes précisément en train d’évoquer… où l’on crée simplement une illusion de professionnalisme.

Alors ces formations, si on résume :

Oui, elles seront plus rapides → 2 à 5 jours généralement, si ce n’est en ligne ; et répartis en 2 ou 3 sessions, si vous avez de la chance. Une formule express qui relèverait plus de l’initiation que de la formation à mon sens. En soi, ce n’est pas un souci pour moi si cela reste dans le cadre d’une démarche ou d’une découverte personnelle. Mais ça devient un gros problème s’il y a des prétentions à la professionnalisation.

Oui, elles seront moins chères financièrement → en tout cas sur le chèque que vous signerez mais à voir tout de même si ça se vérifie au prorata d’une école privée proposant une formation à temps complet sur une année scolaire entière avec un programme théorique et pratique qui tient la route.

Oui, elles seront plus accessibles cognitivement → sans aucun sous-entendu péjoratif, en 4h on ne voit pas la même anatomie qu’en 4 ans (pour ne parler que d’anatomie et pas de biologie, de biomécanique, de pathologie, de comportement…) mais dont il est nécessaire de faire le tour pour savoir de quoi vous parlez et dans quelle mesure vous agissez dessus. On ne retourne pas non plus dans tous les sens les concepts de techniques, bien souvent assez complexes, mais dont il est aussi nécessaire de faire le tour pour bien comprendre comment et pourquoi vous choisissez d’utiliser « ça » plutôt que « ci ». Et si on revient plus spécifiquement sur le sujet d’une pratique manuelle comme l’ostéopathie, on n’acquière pas non plus le geste parfait, ni même un toucher en une demi-journée! Le ressenti, la densité, la tension que vous mettez dans vos doigts : la finesse de votre main n’apparait pas comme par magie mais par la répétition et le travail constant durant, normalement, le temps des études. Alors, ne serait-ce que sur ce point, comment voulez-vous appliquer le « NE PAS NUIRE » en toute objectivité et qui est un principe fondamental si cher à chaque praticien??? Pour un usage professionnel j’entends. Puisque, encore une fois, l’usage dans la sphère familiale et amicale reste à la discrétion de chacun.

Non, elles ne seront pas qualifiantes → malgré tout ce que vous pourrez lire, la très très grande majorité de ces formations ne le sont PAS. Pour la simple et bonne raison qu’elles n’ont pas de réglementation officielle. Dès lors, elles peuvent vous proposer à peu près n’importe quoi en flirtant parfois avec la limite de la légalité. Jouer sur les mots employés, c’est borderline mais ça passe (en tout cas aujourd’hui), comme avec « l’ostéothérapie », par exemple… Et le « diplôme » que vous recevrez n’a donc strictement aucune valeur autre que celle que vous lui accorderez au titre de la confiance que vous avez placé en vos formateurs et formations. Au mieux c’est une certification ou une attestation de présence que vous obtiendrez.

Entre parenthèse, l’ostéopathe animalier non vétérinaire qui sort d’une belle école privée aujourd’hui, a, lui aussi, un « diplôme » en carton entre les mains tant qu’il n’a pas revalidé ses acquits lors d’un examen externe organisé par l’ordre des vétérinaires… C’est dire le chaos qui règne sur la santé animale. Malgré l’investissement personnel en temps et en argent, tant qu’on est pas passé par cette case nous ne valons rien au regard de la loi. Ah si, pardon, on est en exercice illégal de la médecine vétérinaire. Une broutille, n’est-ce pas? La profession d’ostéopathe animalier est maintenant réglementée mais ça ne veut donc pas dire que notre formation est qualifiante. On doit répondre de certains critères de connaissances théoriques et pratiques. Cette exigence est admissible, normale et même souhaitable (malgré tout ce que je peux lui reprocher)! Mais même en ayant eu accès à une formation de qualité « correcte », rien ne garantit votre réussite à cet examen… nombre de collègues ont changé de voie professionnelle… Moi-même j’étais à deux doigts d’arrêter les frais il y a peu encore…

S’il y a un point dont vous devez avoir connaissance et parfaitement conscience avant de vous lancer dans une des innombrables branches de la santé et du bien-être animal, c’est justement que TOUT ce qui concerne la santé et le bien-être animal relève exclusivement de la pratique vétérinaire… Bonne ou mauvaise idée, c’est un fait : la maréchalerie, la dentisterie équine, l’ostéopathie en 2017, le shiatsu en 2021, ces disciplines sont aujourd’hui soumises à réglementation ce qui leur a permis une forme de reconnaissance de l’ordre des vétos et de bénéficier d’une dérogation à leur pratique sur le terrain. Sous couvert de faire ses preuves aux détenteurs de l’autorité.

Gardez donc ceci à l’esprit : la popularisation de soins alternatifs pousse l’administration à y « remettre de l’ordre ». Et c’est une machine qui avance inexorablement et contre laquelle nous ne pouvons que peu de chose. Pour ne pas dire rien. Je vous le répète, toutes les questions qui touchent de près ou de loin à la santé animale relève de l’ordre des vétérinaires.

Allez! On récapitule! Et ça pique un peu… Si vous choisissez une formation telle que celles que l’on a évoqué plus haut :

NON, vous ne serez probablement pas apte à mener une consultation → je m’entends, une consultation menée en toute sécurité pour vous, votre patient et votre client. Parce que, encore une fois, on n’apprend pas l’anatomie du cheval, du chien, du chat ou autre en un week-end. Parce qu’on n’apprend pas un geste, un toucher ou un ressenti en un week-end. Parce qu’on n’apprend pas comment fonctionne une technique en un week-end. Sans prérequis vous courrez donc probablement un jour ou l’autre à la catastrophe pour vous, votre patient ou votre client.

Comprenez que même nos formations en ostéopathie dites complémentaires (2 à 4 jours), où l’on nous présente une technique en particulier et pour lesquelles il est requis d’arriver avec un bagage de connaissances solide (sous-entendu formation initiale finie), ne nous permettent pas, au sortir de ladite formation complémentaire, d’utiliser le nouvel outil appris dès notre retour sur le terrain.

Et pourtant on a la base théorique, on a la base pratique, on a la base du toucher. Mais il y a une grande différence entre « apprendre » et « acquérir » puis « s’approprier » une compétence. Lire un livre d’ostéopathie ne fait pas de vous un ostéopathe. Et toute personne ayant un sens commun s’en rendra aisément compte et n’aura aucune prétention à le revendiquer. Tout comme suivre un livre de cuisine ne fais pas de vous un chef (oui oui, je parle aussi en connaissance de cause pour ce dernier point). Alors pourquoi une formation touchant à la santé serait plus apte à vous rendre professionnel en 3 jours top chrono?

La différence notable entre ces deux exemples, ostéopathie et cuisine, c’est que l’un peut malgré tout être pratiqué sous le statu d’amateur, même s’il est nul (ouiii, c’est possible! Même s’il y a là aussi des principes de base tenant à la sécurité à respecter). L’autre non. Le soin physique, et plus encore énergétique et émotionnel, peut avoir un impact dont on n’imagine même pas la possible ampleur sur l’individu. Les gestes, les mots, rien n’est anodin. Sans cadre bien définit on peut occasionner des lésions ou des troubles irréversibles ou difficilement réversibles sur tous les plans. Et je n’exagère même pas. Se prêter des aptitudes que l’on n’a pas peut se révéler catastrophique. Ne pas pas reconnaître la limite de ses compétences et ne pas savoir quand référer est dangereux.

Ce qui nous amène à l’évocation de l’effet Dunning-Kruger ou autrement dit du « moins j’en ai, plus je l’étale ». En termes plus élaborés, c’est un biais cognitif par lequel, quand on est peu qualifié dans un domaine, ou quand on commence à s’intéresser à une question, on pourrait surestimer nos compétences et connaissances réelles. Cela donne l’impression d’avoir tout compris et de maitriser le sujet, alors que ce n’est pas le cas! L’effet Dunning-Kruger est représenté par un graphique qui commence par une courbe qui monte vite (la montagne de la stupidité) puis qui redescend dans la vallée de l’humilité. Ensuite, la courbe remonte pour s’aplanir dans la plaine de la consolidation. Vous voyez où je veux en venir? En quelques jours de formations, pour toutes les raisons déjà évoquées, vous êtes quasi au point de départ de la courbe… car ces stages, malgré tout intenses, et entourés de personnes qui aspirent à la même chose que vous (ils partagent le même langage « bienveillant » que vous, puis vivent ensuite les mêmes expériences que vous et aussi par ce qu’ils vous comprennent profondément, qu’ils vous estiment et légitiment votre valeur thérapeutique, vos « supers pouvoirs », parce qu’ils sont sur la même longueur d’onde, sur la même fréquence), vous entraînent dans une spirale de « confort » dont le pas à franchir est si petit pour y entrer mais si difficile pour en sortir … et cette dernière fait naître par la même occasion la reconnaissance de l’autre et la revalorisation de l’estime de soi que l’on retrouve dans ces formations à forte tendance de « développement personnel ». On y croit fort, et pourtant, pourtant, vous n’êtes, à ce moment précis, pas apte à tenir ce rôle de praticien en santé alternative…

Une composante majeure vous guidera sur le bon chemin de l’objectivité : l’humilité. Par extension, méfiez vous des « persuadés », des « convaincus », des « sachants ». Moi y compris. Faites vos propres recherches, recoupez des informations de sources diversifiées puis seulement faites-vous votre opinion, consciemment.

Je m’aperçois, après relecture, que dans tout cet article j’emploie le vouvoiement pour désigner les personnes qui envisagent ou s’intéressent de près ou de loin à ces formations « brise-lames ». Ce n’est nullement condescendant ou moraliste de ma part. Ou bien cela est contre ma volonté et je m’en excuse. Mais je n’en peux plus de voir pulluler sur divers réseaux sociaux ces propositions alléchantes de professionnalisation qui font miroiter un avenir utopique où tout ou presque se règle facilement : un coup de râpe sur un pied et vous êtes podologue-maréchal, un coup d’étirement musculaire et vous êtes masseur-physiothérapeute-ostéopathe-shiatsuki, un coup de cueillette de fleurs et vous êtes naturopathe-phytothérapeute-aromathérapeute, un coup de signe de croix et vous êtes magnétiseur-énergéticien-exorciste… Il est déjà difficile de trouver sa voie en passant par la route principale alors en prenant le sentier qui est dans le noir et piégeux, je n’ose pas l’imaginer. Aujourd’hui j’en suis seulement à ma sixième année activité. Je galère avec moi-même, je doute toujours de mes compétences, de ma légitimité sur le terrain, de la qualité de mon toucher, de mes soins malgré les résultats… alors même que je sais que je continue d’évoluer, que je continue à me former en théorie et en pratique… Mais vous savez quoi? Paradoxalement, plus j’en apprends en ostéo plus je me rends compte d’à quel point je ne suis toujours qu’en phase de « découverte »… Suis-je alors en droit de déverser ici tout le bien, ou pas, que je pense de ces « à peu près » formations? Peut-être, peut-être pas finalement… Il n’en reste pas moins que je vais réitérer mes propos une dernière fois.

Les formations en 24h qui vous promettent la lune et d’être compétent, les prix attractifs, les packs de métiers multi-fonctions et la possibilité d’apprendre tout ça en distanciel, ça n’existe pas.

Alors s’il vous plaît, même si c’est votre rêve d’enfant, surtout si c’est votre rêve d’enfant, ne sacrifiez pas votre projet professionnel sur l’autel de l’ambition, de la mode, de la rancœur ou de la facilité…

Enfin, en tant que patient ou client potentiel d’une de ces pratiques, faites attention à quel type de professionnel vous vous confiez, à quelles mains vous remettez votre corps ou celui de vos animaux et à quels conseils vous suivez. Regardez le parcours suivi, demandez des recommandations, posez des questions, osez dire « non » si ça ne vous convient finalement pas. Même si vous êtes déjà en pleine séance. Prenez soin de vous, mais pas à n’importe quel prix, et ne culpabilisez pas. Vous n’êtes obligés de rien.

J’aimerai finir sur une note plus positive ce loooooong article en vous disant que, malgré tout ça, tout ce que je viens d’écrire, je travaille en collaboration avec ces pratiques en santé alternative selon les besoins de mes petits et grands patients poilus, ou selon que je me sens arriver au bout de mes capacités pour la problématique rencontrée. J’encourage la communication entre tous et la possibilité à référer, quelqu’en soit le sens : du vétérinaire à l’ostéopathe, du magnétiseur au naturopathe, du maréchal à l’énergéticien, de l’éducateur canin à la communication animale… chacun propose un accompagnement différent du corps, de l’âme et de l’esprit dans le but de trouver une solution. Sans jugement sur le métier exercé mais avec lucidité, pour peu que chaque praticien reconnaisse aussi bien ses compétences que ses propres limites d’actions et sache faire preuve d’humilité, cette interdisciplinarité est une source de richesse infinie.